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Afghanistan : Le Canada pourra encore combattre après 2009 (Hillier/Le Devoir)

Yrys

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http://www.ledevoir.com/2007/06/28/148800.html

Les prochains mois seront difficiles pour les soldats de Valcartier, estime le général Hillier

Ottawa -- Le Canada aurait la capacité de jouer un rôle militaire offensif après février 2009. Les nombreux spécialistes et observateurs, même à l'intérieur des Forces canadiennes, qui pensent que le Canada sera à bout de souffle dans deux ans et n'aura donc pas le choix de réorienter sa mission font fausse route, a soutenu le chef d'état-major de la Défense, Rick Hillier, au cours d'une entrevue accordée au Devoir hier à Ottawa.

Le grand patron de l'armée canadienne a également parlé de la mission à venir des soldats québécois de Valcartier, qui seront 2000 à prendre la direction de Kandahar dans moins de deux mois. Sans détour, Rick Hillier a prévenu que les prochains mois seront «difficiles». «Je ne vais pas tenter de minimiser les dangers. C'est une mission qui en vaut la peine, c'est une mission noble, j'y crois fermement, mais ça va être difficile. Août et septembre sont des mois où l'activité des talibans est à son sommet. Ils essaient de déstabiliser le pays et de bloquer la reconstruction qui s'y fait», a-t-il dit.

En raison d'un horaire extrêmement chargé, le chef d'état-major accorde très peu d'entrevues. N'empêche, il a trouvé quelques minutes hier pour recevoir Le Devoir dans son grand bureau du quartier général de la Défense, au centre-ville d'Ottawa, en bordure du canal Rideau. Rick Hillier tient d'abord à remettre les pendules à l'heure: rien n'oblige le Canada à se retirer du sud de l'Afghanistan en février 2009. La décision à propos de la suite de la mission appartient au gouvernement canadien et aux politiciens fédéraux, a-t-il précisé, «toutes les options sont ouvertes pour l'après-février 2009».

«Depuis 15 ans, on a toujours été en mesure de maintenir à l'étranger entre 2500 et 3000 soldats, a-t-il expliqué. On peut continuer à le faire. On a l'équipement, la logistique et les ressources humaines pour le faire. Oui, poursuivre une mission de combat au-delà de 2009 est possible, certainement. Par contre, on ne pourrait pas mener deux missions d'envergure en même temps.»

Si le Canada décidait de quitter la région de Kandahar en février 2009, un autre pays se porterait-il volontaire pour prendre la relève dans le sud? En tant que commandant des Forces canadiennes, Rick Hillier aimerait-il qu'un changement de mission se produise en 2009? Le chef d'état-major n'a pas voulu s'avancer sur ce terrain glissant, renvoyant la balle aux politiciens. «L'armée exécute les ordres», a-t-il dit.

Par contre, le général Hillier constate que l'OTAN peine à mobiliser tous les pays au même degré. Sur les 37 pays de la coalition internationale présents en Afghanistan (dont 26 membres de l'OTAN), quatre pays (Canada, Grande-Bretagne, Pays-Bas et États-Unis) se partagent la lourde tâche de pacifier le fief des talibans, dans le sud. «L'OTAN a de la difficulté avec plusieurs pays en ce qui a trait au partage des tâches, c'est vrai, a convenu Rick Hillier. L'idéal pour l'OTAN serait que tous les pays n'aient aucune restriction et mettent leurs troupes à la disposition de la région qui en a le plus besoin. Mais ce n'est pas le cas.» Par exemple, certains pays refusent de faire des missions nocturnes, d'autres n'engagent pas le combat et plusieurs nations refusent d'aller se battre dans les régions plus instables.

La mission des soldats québécois

Mais avant de penser à février 2009, Rick Hillier se concentre sur la rotation de soldats qui aura lieu en août prochain en Afghanistan. Près de 2000 militaires de la base de Valcartier prendront alors la relève à Kandahar, formant ainsi le gros du contingent canadien de 2500 soldats en Afghanistan. Les soldats québécois vont atterrir à Kandahar au milieu d'un été qui a déjà fait plusieurs victimes. «Il va y avoir d'autres combats, d'autres pertes, il n'y a pas de doute», a affirmé le chef d'état-major. «Les combats vont continuer parce qu'on est au milieu d'une zone où les talibans sont très présents. Ceci dit, on prend tous les moyens possibles pour réduire les risques au minimum, même si c'est impossible de les éliminer.»

Selon le général, les soldats de la base de Gagetown, au Nouvcomprennent la nature des nouveaux conflits, ce qui entraîne de la confusion. «Des États qui se battent les uns contre les autres le long d'une frontière, comme lors de la Deuxième Guerre mondiale, c'est fini, ça n'existe plus. L'Afghanistan représente le type de conflit qu'on va avoir sur les bras pour les 20 ou 30 prochaines années. Ce sont des conflits à l'intérieur des États, sans gouvernement fort, où règnent le chaos, les guérillas militaires, les génocides, les terroristes, la drogue. L'Afghanistan, c'est l'exemple parfait des nouveaux conflits de la planète.»eau-Brunswick, qui forment la plus grande partie du contingent canadien déployé en Afghanistan à l'heure actuelle, ont bien préparé l'arrivée des militaires québécois. «La rotation qui prend fin a été bien effectuée, a-t-il dit. Les talibans sont sur les talons et le sursaut de violence cache la réalité: plusieurs des commandants [talibans] ont été mis hors d'état de nuire depuis quelques semaines, ce qui permet de relancer des projets de reconstruction qui étaient arrêtés à plusieurs endroits.»

Les militaires québécois auront d'ailleurs une tâche importante à accomplir auprès de l'Armée nationale afghane (ANA), qui tente de prendre forme grâce à l'aide de l'OTAN. Une quinzaine de soldats de Valcartier iront former les recrues afghanes au Centre d'entraînement militaire de Kaboul, là où les nouveaux soldats afghans reçoivent la formation de base.

De plus, le Canada triplera le nombre de soldats affectés à la formation de l'Armée afghane à Kandahar, là où les troupes de l'OTAN et les militaires afghans traquent ensemble les talibans. Toutefois, les commandants de l'Armée afghane ont encore besoin d'aide sur le terrain pour accroître leur efficacité et prendre de bonnes décisions: c'est pourquoi le Canada fournit actuellement 65 soldats-instructeurs pour leur donner un coup de main. Ce nombre passera à plus de 200 au cours des prochains mois, a annoncé Rick Hillier.

«Nous allons prendre tous les moyens possibles pour que les talibans ne reprennent pas le dessus, et un de ces moyens, c'est de s'assurer que l'Armée nationale afghane soit efficace, dit le chef d'état-major. Depuis 2002, on se concentre beaucoup sur la formation de base de l'Armée afghane, mais là, on passe tranquillement aux opérations concrètes sur le terrain. C'est un gros changement et il faut les aider. Ultimement, c'est l'Armée afghane qui va empêcher les talibans de revenir.» À l'heure actuelle, l'ANA compte 35 000 hommes, à mi-chemin de l'objectif de 70 000 que s'est fixé l'OTAN pour 2010.

Dans la province de Kandahar, Rick Hillier espère que de 3500 à 5000 soldats afghans seront pleinement opérationnels le printemps prochain. «Ils vont encore avoir besoin de notre aide, bien sûr, mais je pense que le gros des combats contre les talibans l'été prochain sera mené par l'Armée afghane», a-t-il dit avec optimisme.

Le grand patron des Forces canadiennes convient que les prochains mois représentent une étape capitale pour la mission en Afghanistan. «C'est qui est crucial, c'est de continuer à montrer à la population afghane qu'il y a du progrès.» Selon lui, tous les aspects de la mission canadienne sont liés, et il ne faut pas uniquement se concentrer sur le volet militaire. «Il n'y a pas de développement et de reconstruction possibles sans sécurité. Et il n'y aura jamais de sécurité si l'Afghanistan ne se développe pas. Et je peux vous dire qu'on travaille fort sur les deux fronts.»

Les Québécois, comme beaucoup de Canadiens, sont mal informés à propos du conflit en Afghanistan, croit Rick Hillier. «Il y a un travail d'éducation à faire, c'est certain.» Le chef d'état-major estime que peu de gens

Vos réactions

Des dizaines de Québécois vont mourir pour l'Afghanistan libre - par jacques noel

j aimerais qu on me repasse cet article dans un an - par normand chaput



 
"La mission des soldats québécois"  Je sais que c'est un details mais.. je suis Quebecois... puis j'ai beau regarder partout sur mon uniforme.. c'est un drapeau Canadien que je vois...    donc soldats Canadiens!!
:p

 
Ca me dérange pas vraiment...  Question comme ça, dans l'ouest on doit aussi parler des soldats albertains ;) ou des gars du Nouveau-Brunswick, non ?  Faut pas tout voir que du nationalisme.  La base est a Québec...  ;)
 
J'avais cette discution avec ma blonde hier justement, puis elle se sentait plus concerner a cause du fait que de sont des quebecois qui partent, donc c'est des quebecois qui vont faire face au danger etc. Pourtant, c'est le meme danger que le reste des canadiens ont faite face. Ce sont avec des mots comme ca que les medias peuvent jouer sur la sensibilitée des gens. Ce sont des petites affaires comme ca qui selon moi, mette encore plus de gens contre le guerre sans raison valable. ...  mais c'est juste mon opinion....

:p

 
Je ne pense pas que le fait de dire que ce sont des québecois nuis tant que ça.  Ce qui nuis, ce sont les commentaires qui vont avec.  Du genre « la guerre impopulaire» etc.  Le fait de dire que ce sont des gars d'ici peut au contraire, les faire sentir plus concernés et peut servir a mieux les informer parce qu'ils seraient plus ouvert.
 
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